La saga Torben Frank (archive printemps 2010)
Un marathon juridique de trois ans, la FIFA qui menace l’OL de rétrogradation en D2... Le transfert de l’attaquant danois Torben Frank à Lyon en juillet 1992 a marqué le début d’un feuilleton incroyable. Récit.
Janvier 1994, Tola Vologe, centre d’entraînement de l’Olympique lyonnais. Un joueur blond trottine seul dans le froid. Son nom : Torben Frank. Alors que ses coéquipiers, les Olmeta, Amoros ou Maurice coachés par Jean Tigana, sont partis en stage à Hendaye sur la côte basque, cet attaquant danois de 25 ans est resté à Lyon où il poursuit la rééducation de son genou gravement blessé le… 24 juillet 1992. Un an et demi plus tôt.
Pour comprendre cette situation, il faut remonter deux ans en arrière, début 92. A l’époque, l’Olympique lyonnais dirigé par Raymond Domenech galère en D1, terminant finalement 16e du championnat. Les Lyonnais ont surtout été mauvais en attaque, inscrivant seulement 25 buts en 38 matchs ! Lyon a la pire attaque de France avec un meilleur buteur – Aziz Bouderbala – à 6 buts… Du coup, les dirigeants lyonnais cherchent désespérément un buteur. Et dès le mois de mars, le staff lyonnais repère un «bon coup» dans un championnat de seconde zone : le Danemark. La bonne affaire en question s’appelle Torben Frank. A 24 ans, cet attaquant est très prometteur. La preuve, il termine deux mois plus tard meilleur buteur du championnat danois avec 10 buts marqués en 27 matchs. Champion du Danemark avec le club de Lyngby – il a d’ailleurs inscrit le but décisif pour le titre – Frank est aussi élu meilleur joueur du pays. Il participe ensuite à l’Euro 92 en Suède qu’il remporte à la surprise générale avec le ...
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