Raymond Domenech : “C’était trop tôt pour moi” (archive automne 2012)

Devenir entraîneur, c’était évident après votre carrière de joueur ? Vous n’aviez jamais eu d’autres options ?
Raymond Domenech : Non, jamais. J’avais d’ailleurs anticipé en obtenant mon diplôme d’entraîneur dès 27-28 ans quand je jouais à Strasbourg, terminant même major de ma promotion. Mon avantage, c’est que joueur, j’avais déjà naturellement en permanence un questionnement sur mon métier. Quand on effectuait une séance, je savais pourquoi.
Vous commencez à entraîner à Mulhouse en 1984, vous vous sentez tout de suite à l’aise ?
Oui, complètement. J’étais vraiment dans mon élément. Sauf que désormais, ce n’était plus moi qui posais les questions, il fallait attendre que les joueurs m’en posent. (Il rit)
Par contre sportivement, en quatre ans à Mulhouse, vous êtes recalé quatre fois en barrages !
Ça a été lourd à vivre. Parfois c’était injuste, parfois normal… Avec le système actuel, on serait montés les quatre fois… Tandis que les barrages, c’était un truc d’enfer. D’abord un aller-retour contre un club de l’autre groupe de D2 puis contre une D1 qui nous avait attendus tranquille pendant ce temps-là.
Joueur, vous nous expliquiez vivre les résultats de manière très détachée. C’est pareil comme coach alors que vous êtes désormais le principal responsable ?
Oui. Je lutte pour gagner mais une fois que c’est fini, c’est fini, je passe à autre chose.
Pendant ce temps, au printemps 1987, un jeune chef d’entreprise lyonnais devient président de l’OL : un certain Jean-Michel Aulas. Apparemment, dès sa première saison, en 1987-1988, il veut vous prendre ?
Oui. On a eu ...

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