Vincent Duluc : “J’en avais plus envie que les autres” (archive hiver 2014)
Vincent Duluc, 51 ans, suit l’Olympique lyonnais depuis 1987 pour Le Progrès puis L’Equipe. Il raconte son parcours et ses souvenirs.
Le journalisme, c’était une vocation ou avez-vous connu un déclic ?
Vincent Duluc : Le déclic a eu lieu en 1979, après mon bac à Bourg-en-Bresse, quand mon père, André, qui suivait les boules et le basket pour Le Progrès, me dit : “Rentre comme pigiste (1) au journal. Ça t’occupera le dimanche.” Et comme j’étais libre, je me suis alors mis à fond là-dedans, travaillant vite beaucoup. Surtout qu’à l’époque, il y avait une agence commune pour les deux quotidiens régionaux, Le Progrès et Le Dauphiné libéré, qui éditaient les mêmes pages sport. Sauf qu’à partir du 1er janvier 1980, il y a eu une scission entre les deux journaux et il a fallu des rédactions autonomes. Du coup, il y avait besoin de nouvelles mains. Résultat, j’ai cessé d’aller à la fac de droit à Bourg en novembre, alors que j’étais rentré… fin octobre ! (Rires) Et après un an de service militaire, Le Progrès m’a embauché le 1er octobre 1982 à 20 ans et 3 semaines. Aujourd’hui, avoir un CDI dans la presse à 20 ans, ça me paraît un peu difficile…
Vous avez donc bénéficié de circonstances très favorables pour démarrer, avec cette séparation Progrès-Dauphiné ?
Oui mais j’ai plein de copains pigistes à Bourg qui n’ont pas profité de ce changement parce qu’ils ont préféré faire autre chose. Alors que moi, au bout d’un an, j’ai sacrifié mes matchs de foot du dimanche au FC Bourg-Péronnas où j’ai joué pendant près d’une décennie, de Poussins à Juniors. Toujours au poste de gardien de but parce ...
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