Servane Heudiard : « Le sport peut être totalement destructeur »

Quand avez-vous commencé le sport ?
Servane Heudiard : J’ai toujours fait du sport. Dès mon enfance dans les Vosges où mes parents, enseignants originaires de Normandie, ont déménagé après ma naissance. On s’est donc retrouvés dans un petit village près d’Epinal, loin de notre famille, sans amis. Résultat, avec mes parents qui étaient très sportifs, on passait chaque mercredi après-midi, samedi et dimanche, à pratiquer toutes les activités sportives possibles et imaginables : ski l’hiver, vélo, marche, tennis…
Ce sont donc vos parents qui vous ont initiée au sport ?
Oui mais ils ne m’ont jamais forcée. C’est moi qui avais besoin du sport. Je pratiquais d’ailleurs en plus toute seule l’équitation. Le sport est en effet vite devenu mon refuge. Car j’étais une adolescente très introvertie, sans confiance en moi, craignant toujours le regard d’autrui. Seul le sport me donnait de la valeur à l’époque et continue à m’en donner aujourd’hui. Du coup, je n’ai jamais arrêté le sport : enfant, adolescente puis adulte.
Dès votre plus jeune âge, vous aviez une pratique sportive intensive ?
Au départ, non. Je faisais du sport comme un enfant normal. Puis le volume a augmenté pour en faire tous les jours et en grande quantité.
A partir de quel âge ?
Je ne sais pas, je ne peux pas vous dire : « Telle année, je suis passée de deux à quatre heures de sport par jour. » C’est venu petit à petit, de manière insidieuse. On ne naît pas sport-addict, on le devient. 
Pourquoi en êtes-vous si sûre ? Pourquoi ...

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