« On est nuls en “amitiés” ! » (Lyon 1950, épisode 3)
Lyon 1950 a développé une « amitié » avec deux autres groupes de supporters étrangers : la Mauves Army d’Anderlecht en Belgique et le ŁKS Łódź en Pologne. Explications.
Depuis 20 ans qu’on fait des sujets sur les tribunes, on a toujours été frappé de voir que malgré les rivalités, vous vous connaissez souvent entre ultras. Y a-t-il une sorte d’« internationale ultra » ?
Martin (un des meneurs du groupe) : A l’échelle française, je dirais oui : on se connaît un petit peu tous. Même si chaque membre d’un noyau ne connaît pas non plus tous les membres des autres noyaux. Et puis certains s’en carrent aussi l’oignon comme pas possible !
Hervé (un des responsables « amitiés » à Lyon 1950) : Je me considère comme plus proche d’un ultra d’un autre groupe, qui doit penser comme moi, que d’un pote d’enfance que je connais depuis 20 ans, que je vois tous les jours mais qui n’a pas la même vie et ne va pas au stade. Je sais parfaitement que j’aurais plus d’échanges avec un mec ultra d’une autre ville.
Chaque groupe ultra a-t-il des amitiés ?
Martin : Ça dépend des groupes mais la majorité a des amitiés, en France comme en Europe. C’est très répandu.
Mais ces amitiés peuvent sembler surprenantes car les ultras sont censés supporter uniquement leur club, non ?
Martin : Les amitiés ne se font jamais au détriment du club qu’on supporte, en l’occurrence l’Olympique lyonnais pour nous. La preuve chez Lyon 1950, on a une règle d’or : on ne va jamais voir les matchs des « amitiés » quand l’OL joue. C’est interdit. Car la priorité, c’est évidemment Lyon. Par exemple l’année dernière, il y avait une rencontre de l’OL à Angers un ...
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