Thadée Polak : “C’est moi qui commandais” (archive été 2017)

“Ecrire l’histoire ne m’a jamais intéressé… Ma fierté n’est pas d’avoir remporté le premier trophée de l’OL mais de gagner ce match tout simplement. Pour moi, pour l’équipe.” Quand on demande à Thadée Polak s’il est fier d’avoir fait partie de l’équipe ayant gagné le premier titre de l’histoire de l’Olympique lyonnais – la Coupe de France 1964 face à Bordeaux –, sa réponse fuse, nette et tranchante. A l’image de ce personnage très rigoureux au physique d’ascète, multiple champion de France de tennis dans les catégories vétérans (voir plus loin), obsédé avant tout par le travail bien fait pour obtenir les résultats escomptés.
Une manière de vivre qu’il puise sûrement dans ses origines ouvrières très modestes puisqu’il est né le 2 juin 1932 à Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire dans une famille d’origine polonaise. Ses parents étaient en effet venus travailler en France peu de temps auparavant : Stanislas, son père, était ainsi mineur à Montceau. Très vite, le football devient sa grande passion d’enfance. “J’ai passé un CAP mais ça n’a pas été plus loin car j’avais un ballon dans les pieds tous les jours et je me suis naturellement tourné vers le foot.”
Le jeune Polak débute alors au club de l’US Montceau-les-Mines vers l’âge de 12 ans. Avec un grand succès. “On avait une équipe de cadets super forte. Résultat, on gagnait tous nos matchs 15-0…” (Sourires) L’un de ses coéquipiers est l’attaquant Julien Stopyra, d’origine polonaise comme lui et père de Yannick, futur international français. (1) Stopyra est alors repéré ...

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