Famille Baulard : “On est des barjots” (archive printemps 2011)

Comment est né votre amour pour l’OL ?
André : Je suis allé voir mon premier match à Gerland en 1959, à 12 ans. Je me rappelle avoir été déçu parce qu’il n’y avait pas d’ambiance et que les commentaires du reporter radio me manquaient. Mais l’OL est rapidement devenu ma passion. Et dès la saison suivante, je suis d’ailleurs allé à tous les matchs. Je m’installais à des places qui n’existent plus depuis longtemps : assis sur des chaises pliantes sur la pelouse juste derrière les cages, à 5 mètres du gardien de but. La place coûtait 2,50 francs. Je suis resté là plusieurs années. Et souvent je me levais pour renvoyer la balle aux joueurs parce qu’il n’y avait pas de ramasseurs. J’allais aussi souvent en mobylette aux entraînements à Tola Vologe. Je me souviens d’une engueulade entre Nestor Combin et le coach, Lucien Jasseron. Combin s’était fait virer de la séance. Je l’avais alors raccompagné aux vestiaires pour le réconforter. Je lui avais dit : “Tu vas jouer dimanche.” Et il m’avait répondu : “Oui, dimanche, je vais jouer et en plus je vais marquer !”
Monique : J’ai rencontré André en 1963. Et si je voulais être avec lui, j’étais obligée de le suivre au foot !
Et c’est vite devenu votre grande passion commune ?
André : Oh là ! C’est devenu plus que de la passion. Une obsession.
Monique : C’est trop. Ça nous ronge !
André : On est un peu des barjots car ça a rapidement conditionné nos emplois du temps.
Monique : Nos vacances aussi.
André : Savoir si ...

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