Eric Carrière : “Un mauvais calcul” (archive hiver 2016)
Ancien joueur de l’OL et désormais consultant reconnu sur Canal +, Eric Carrière analyse la première partie de saison lyonnaise ratée.
Comment une équipe qui jouait si bien l’an dernier peut-elle avoir été si triste dans cette première partie de saison ?
Eric Carrière : La blessure de Nabil Fekir a tout bouleversé parce que c’est un footballeur assez phénoménal, très complet. C’est vraiment le genre de joueur qui change le visage d’une équipe, capable de marquer, d’être fort dans la conservation du ballon, de permettre au bloc de se placer beaucoup plus haut… Avec Fekir, l’OL jouait complètement différemment. Son absence pénalise aussi Lacazette, davantage surveillé par les adversaires. Par ailleurs, la Champions League a aussi forcément bouffé pas mal d’énergie. Surtout pour des jeunes peu expérimentés. Il faut du temps pour être à la fois performant en championnat et en Coupe d’Europe. Ça avait été le cas à l’époque où je jouais à l’OL (2001-2004) : les premières saisons, le club découvrait la Champions League et on était surtout bons en Ligue 1. C’est seulement lors de ma troisième et dernière année à Lyon qu’on a commencé à être plus performants en Europe (1). Enfin, la dernière explication des difficultés de l’OL, selon moi, est psychologique : lorsque tu réussis une grande saison comme les Lyonnais l’an passé, il faut être capable de refaire beaucoup d’efforts l’année suivante car tous les compteurs sont remis à zéro. Sauf que, inconsciemment, après une belle saison, tu peux avoir la sensation que ça va rouler tout seul. Alors que non, ça ne marche pas comme ça !
Peut-être qu’on a aussi vu cette équipe de jeunes Lyonnais trop ...
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