Amel Majri : “Je serais peut-être restée dans mon délire…” (archive printemps 2019)
Amel Majri, 26 ans – élue notamment meilleure joueuse du Championnat de France en 2015-2016 – est l’un des rares éléments de l’OL formés au club. La Franco-Tunisienne raconte son parcours.
Enfance
“Un an après ma naissance à Monastir en Tunisie en janvier 1993, ma famille est partie en France. On avait déjà des proches à Grenoble et on s’est installées dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, avec ma mère et ma sœur jumelle, Rachida. Quant à mon père, je ne l’ai pas connu et il est décédé depuis. Les Minguettes ont accueilli beaucoup d’immigrés et ont une image difficile. C’est un endroit très chaud. Moi, j’étais jeune et je ne me rendais pas trop compte mais pour ma maman, au début, ça a dû être difficile… J’allais au collège Jules Michelet à Vénissieux mais je n’étais pas une grande fan de l’école. Surtout que dès mon plus jeune âge, j’étais vraiment passionnée de football et je vivais carrément avec un ballon. On pouvait me parler de n’importe quel autre sport – j’avais notamment pratiqué un peu de basket à l’école et j’aimais bien – mais c’est vraiment le foot qui me plaisait. Peut-être aussi que le football était le sport où j’avais le plus de facilités et un bon niveau. La preuve, lors des 5 contre 5 avec les copains du quartier sur le “city”, le mini-terrain en bas de chez moi, quand on faisait les équipes, j’étais souvent la première désignée. Même si les mecs prévenaient : “Les filles, vous jouez avec nous mais il n’y aura pas de traitement de faveur : tu joues, tu prends un coup d’épaule, tu finis dans le grillage. C’est pareil pour tout le ...
Vous avez pu lire le début (8 %) de cet article. Pour lire cet article en entier et avoir accès à l’ensemble de notre site internet, vous pouvez vous abonner.
Abonnez-vous pour 1 an au prix de 19,90 euros.
Abonnez-vous pour 1 mois au prix de 3,90 euros.
Si vous disposez d'un compte sur notre site connectez vous.