« On est les cobayes de la société » (Lyon 1950, épisode 16)
Interdictions de stade (IDS), interdictions ou limitations des déplacements, suspensions de tribune, sanctions, amendes, arrestations… Le monde ultra, qui possède une dimension violente, est souvent confronté à la police et à la justice. On a demandé à Lyon 1950 comment le groupe vivait cette répression et s’il la comprenait.
Lyon 1950 a combien d’adhérents interdits de stade aujourd’hui ?
Julien (un des capos du groupe) : (Il réfléchit) Je dirais une vingtaine. On a une vingtaine de membres qui ne peuvent pas aller au stade actuellement.
Ce nombre est-il en augmentation depuis les débuts du groupe en 2009 ?
Julien : Non, c’est toujours pareil chaque année à peu près.
C’est étonnant car on pourrait penser que lors des premières années de Lyon 1950, quand vous aviez à peine 300 membres, il y avait moins d’interdits de stade qu’aujourd’hui avec 2 130 adhérents au stade, non ?
Julien : Pas forcément. Car par exemple, malgré le peu de « pyro » (pyrotechnie) qu’on avait à nos débuts, c’était presque du « one shot » : comme on était moins nombreux, sortir un fumigène était bien plus risqué et tu te faisais attraper quasiment à chaque fois.
En général, quels sont les motifs pour devenir interdit de stade ?
Julien : La pyrotechnie, c’est la majorité des cas. Ensuite, il y a les faits de violence : bagarres avec d’autres supporters, jets de projectiles… Sinon, il y a aussi les dégradations, si tu casses un siège dans un stade par exemple. Ou encore des comportements liés à la politique ou au racisme.
Par contre, des incidents lors des déplacements, dans une station-service sur l’autoroute par exemple, ne peuvent pas entraîner une IDS ?
Julien : Non, les interdictions de stade concernent uniquement les incidents dans les enceintes sportives ou juste autour.
Et en grande majorité, les faits reprochés ont été repérés par des caméras de vidéosurveillance ?
Julien : Ou ...
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